Les antibiotiques sont des médicaments puissants qui sauvent des vies. Utilisés correctement, ils permettent de traiter des infections bactériennes graves. Mais pris sans prescription ni suivi médical, ils peuvent devenir inefficaces, voire dangereux. L’automédication aux antibiotiques est un phénomène répandu dans de nombreux pays, dont la RDC, avec des conséquences préoccupantes sur la santé publique.
Pourquoi l’automédication aux antibiotiques est-elle risquée ?
1. Mauvais diagnostic : Beaucoup prennent des antibiotiques pour des infections virales (grippe, rhume…), alors que ces médicaments ne sont efficaces que contre les bactéries.
2. Mauvais dosage ou durée de traitement : Une dose trop faible ou un traitement interrompu trop tôt peut ne pas éliminer complètement la bactérie.
3. Résistance bactérienne : L’usage abusif d’antibiotiques entraîne l’apparition de bactéries résistantes. Ces bactéries ne répondent plus aux traitements classiques, ce qui complique les soins.
4. Effets secondaires non maîtrisés : Certains antibiotiques peuvent provoquer des allergies, des troubles digestifs, ou interagir avec d’autres médicaments.
Comment éviter l’automédication ?
– Ne prenez un antibiotique que s’il vous est prescrit par un professionnel de santé.
– Respectez scrupuleusement la dose, la durée et la fréquence indiquées.
– Ne réutilisez jamais un ancien antibiotique conservé à la maison, même s’il vous avait soulagé par le passé.
– N’achetez pas d’antibiotiques au marché ou dans des points de vente non autorisés.
– Évitez de recommander des antibiotiques à vos proches, même si leurs symptômes ressemblent aux vôtres.
Le rôle des pharmaciens et des professionnels de santé
Les pharmaciens ont un rôle clé dans la lutte contre l’automédication. Ils doivent :
– S’assurer que la délivrance d’un antibiotique est justifiée,
– Informer clairement les patients sur l’usage approprié,
– Refuser la vente sans prescription dans les cas sensibles.
Conclusion
L’automédication aux antibiotiques met en danger non seulement l’individu, mais aussi la société tout entière. En utilisant ces médicaments avec prudence et uniquement sur prescription médicale, chacun participe à la lutte contre l’antibiorésistance. Il en va de notre santé à tous.